CARNAGE : un film de promotion du véganisme ? Vraiment ?!

Une fois n’est pas coutume, je ne vais pas vous parler d’alimentation… Enfin si, un peu. Mais pas que. Puisqu’on va en fait parler de véganisme, à travers une revue critique du film « Carnage », réalisé par Simon Amstell en 2017. Ce n’est pas un format habituel mais j’ai eu plaisir à travailler sur ce qui ressemble un peu à un épisode de podcast, alors j’espère que vous aurez plaisir à l’écouter : https://youtu.be/3t-rxFWOrbU

Mais si vous préférez lire, en voici une retranscription ci-dessous :

Je préfère prévenir en avance : je vais pas mal spoiler ! Alors si vous n’avez pas encore vu ce film, hé ben, vous ne pourrez pas dire que je ne vous avais pas prévenu 😉

Ce film, j’étais complètement passé à côté. C’est un patient qui m’en a parlé récemment et qui m’a donné envie de le voir. Et je dois avouer qu’au premier visionnage, je ne savais pas trop quoi en penser tellement je l’ai trouvé déstabilisant. Parce qu’en fait, Carnage n’est pas un film comme les autres : c’est un documenteur, c’est à dire une œuvre de fiction qui emprunte les codes du cinéma documentaire sans en être un. Autrement dit, c’est un faux documentaire, dont il n’a jamais été question de le faire passer pour vrai, et c’est là que réside son intérêt principal : jouer sur le décalage entre le format documentaire et le contenu fictionnel.

(au passage, si ça vous intéresse d’en apprendre plus au sujet des documenteurs, je vous renvoie aux publications de Vivien Soldé sur le site du collectif Cortecs : personnellement j’y ai beaucoup appris à ce sujet !)

Bon, avant d’aller plus loin, il faut que je vous en dise un peu plus sur ce film. En gros, il s’agit d’un faux documentaire de l’année 2067, une période où le véganisme est devenu la norme et où les plus jeunes n’arrivent même plus à concevoir comment leurs grands-parents ont pu consommer de la viande. Le documentaire donne la parole à tout un tas de personnes différentes et montre des images d’archives pour retracer la progression du véganisme au Royaume-Uni.

Comme j’ai pas mal de critiques de fond à formuler sur ce film, je vais quand même souligner au préalable quelques aspects que j’ai trouvé plaisants. Notamment le choix qui a été fait de montrer une jeune génération composée de personnes manifestement en dehors des normes de genre et de sexualité, et le choix d’évoquer par moment (même si très succinctement) des considérations antiracistes, féministes, anticapitalistes et même de lutte contre la grossophobie. Bon, le souci c’est que tout cela reste très superficiel, voire que ça sonne complètement faux. Pour ne reprendre que le sujet de la grossophobie, le rapide tacle à la dimension grossophobe de certains programmes télé n’occulte malheureusement pas le choix qui a été fait de donner la parole à une seule personne grosse dans le documentaire, et ce pour lui faire jouer le rôle caricatural du carniste obèse idiot et le tourner en ridicule en lui faisant défendre l’idée que les carottes souffrent et hurlent de douleur. Difficile de faire pire en termes de stigmatisation des personnes grosses…

Bon, je ne vais pas tourner autour du pot : j’ai par moment franchement ri en regardant ce film et il y a quelques répliques vraiment fabuleuses… mais politiquement, il n’y a rien qui va. Mais vraiment rien. Et je l’ai pourtant regardé plusieurs fois pour voir s’il n’y avait pas quelque chose à sauver… mais non.

Je vais donc vous proposer quelques unes des pistes de réflexion qui m’ont traversé l’esprit après avoir visionné ce film et qui me laissent penser que ce genre de contenu contribue dans le moins pire des cas à alimenter la grande confusion qui règne au sujet du véganisme, voire qu’il nuit carrément à la lutte antispéciste…

Le réalisateur Simon Amstell est lui-même végane, et on sent bien que l’intention de ce film, c’est de promouvoir le véganisme. Enfin, surtout le végétalisme en réalité, parce que si tout du long c’est le terme de « véganisme » qui est employé, en réalité c’est pour ne parler quasiment que d’alimentation. En effet, un seul court passage mentionne les textiles (dont ceux d’origine animale peuvent être remplacés par des textiles d’origine végétale), et il n’y a strictement aucune mention de l’expérimentation animale, des loisirs impliquant l’exploitation d’animaux non humains ni d’aucune autre forme d’exploitation animale.

D’ailleurs, une des premières choses qui m’a frappé.e, c’est que sur les 65 minutes de ce faux documentaire dédié au véganisme, à aucun moment il n’est question de spécisme, d’antispécisme, de sentience ou de sentientisme. Et ce n’est pas un hasard, puisqu’il a ici été choisi de présenter le véganisme comme une forme d’aboutissement personnel, un mode de vie individuel, et non pas comme un engagement politique.

En fait, le véganisme est même présenté comme une mode sociétale qui découle certes, de l’activisme d’une poignée de personnes (souvent caricaturées et tournées en ridicules d’ailleurs), mais surtout de l’influence des programmes télé, des stars, de la mode, de la musique etc.

Pour ce qui concerne l’activisme, il y a un focus gênant autour de la figure de Troye King Jones, présenté comme une sorte de leader du mouvement végane, occultant la masse militante et les luttes au profit de l’idolâtrie d’une personnalité « chef de file ».

La présentation du militantisme qui a contribué à normaliser le véganisme repose sur une succession de scènes et de prises de paroles qui mettent en lumière des discours dépolitisés, mais surtout une valorisation des seules stratégies non-violentes. D’après ce documentaire, la réussite de la lutte tiendrait au virage pacifiste qu’elle a pris, avec la valorisation d’un militantisme exclusivement non-violent, débordant de compassion, d’empathie, d’amour, et de tolérance. Une illustration gênante de cette lutte pacifiste, c’est cette scène improbable où l’on voit des personnes complètement nues danser comme des hippies dans les rayons de viande d’un supermarché…

Ce pacifisme est également valorisé par opposition avec la violence des opposant.es au véganisme, les personnes carnistes. C’est tout particulièrement le cas lorsqu’est évoqué le meurtre de l’activiste Troye, mangé par son assassin carniste. Son meurtrier est présenté comme une personne sanguinaire et la médecin qui intervient tout au long du documentaire indique qu’il n’aurait pas été aussi en colère s’il avait été aimé, ce qui est une occasion de plus de valoriser l’amour et de la compassion comme stratégie efficace pour mettre fin à des violences.

C’est très gênant, certes, mais aussi problématique d’occulter à ce point la dimension politique du véganisme et la nécessité d’un rapport de force lorsqu’il s’agit de défendre les droits fondamentaux d’individus opprimés… Mais nous y reviendrons plus tard. Parce que je dois d’abord évoquer LE point le plus problématique de ce film, à savoir qu’il porte sur la souffrance humaine et non pas sur la souffrance animale.

Oui oui, vous avez bien lu : ce film de promotion du véganisme parle en réalité de la souffrance des personnes humaines…

La souffrance animale est souvent présentée manière extrêmement brève, avec notamment des images de mises à mort diffusées très brièvement entre deux séquences. Ou bien de manière plus longue, lorsque la souffrance animale est présentée par l’intermédiaire d’individus humains, notamment dans deux séquences où des personnes humaines sont mises en scène pour incarner des vaches laitières… C’est le comble de l’invisibilisation des victimes animales : ce sont des personnes humaines qui sont mises en avant pour dénoncer les violences faites aux animaux.

Dans la première de ces scènes, il s’agit d’un homme qui s’enferme pendant 6 mois dans un cage sur une place publique pour dénoncer la violence de l’exploitation laitière. Il est également indiqué qu’il subit des viols régulièrement pour incarner au plus près le rôle de la vache qui souffre. D’ailleurs, le terme de viol est particulièrement inapproprié, car cet homme n’est absolument pas contraint : il s’est enfermé volontairement dans cette cage et a consenti aux actes pénétratifs.

Dans la seconde scène, il s’agit d’une femme déguisée en vache dans une comédie musicale, où elle dénonce les souffrances de « son » exploitation, notamment la séparation de « son » veau et les douleurs liées à la traite. Cet exemple illustre parfaitement la ré-appropriation des souffrances animales par les humain.es, puisque la femme qui assure cette performance termine son interview en mentionnant qu’à l’issue de sa prestation sur scène, elle a elle aussi eu des saignements mammaires : en bref, on détourne l’attention de la souffrance animale pour recentrer sur la souffrance humaine.

Pourtant, la souffrance humaine est déjà plus que visible dans ce film, puisqu’elle est montrée ou dite sur un temps trois fois plus long que celui dédié aux souffrances animales ! J’ai eu du mal à le croire tellement cela m’a paru énorme, mais dans ce film, les souffrances animales sont trois fois moins représentées que les souffrances humaines. Et la moitié du temps dédié aux souffrances animales est en réalité un temps dédié à des individus humains qui performent la souffrance animale…

La souffrance humaine qui découle de la consommation de produits carnés est en effet évoquée de manière récurrente, tout au long du film. On perçoit notamment très souvent le malaise des gens, leur inconfort, leur tristesse. Cela va même jusqu’à montrer une personne qui vomit de dégoût, et l’évocation du suicide d’une personne qui, une fois devenue végane n’a pas supporté la culpabilité d’avoir travaillé par le passé dans un restaurant qui servait des plats à base de poulet. On nous montre également la confusion extrême qui touche les gens qui transitionnent vers le végétarisme, leur détresse, leurs crises de nerfs dans les magasins.

Mais ce n’est pas tout, car le film insiste aussi énormément sur l’impact négatif sur la santé humaine de la consommation de produits d’origine animale : sont mentionnés à plusieurs reprises les risques de cancer, de diabète, de mort prématurée, de maladies cardiovasculaires et de pandémies (d’ailleurs, les morts humaines sont nettement plus mises en avant que les morts animales qui découlent de ces pandémies). Bon, déjà, il faut souligner d’emblée que la promotion du végétalisme pour des raisons de santé ne tient pas la route. Tout simplement parce qu’il n’existe aucune raison de penser qu’être végétalien permette d’être en meilleure santé. La consommation modérée de produits d’origine animale n’est en effet pas problématique pour la santé. Cet argument répété à plusieurs reprises dans le documentaire est donc infondé, en plus d’être un moyen supplémentaire de détourner le regard des véritables victimes d’une alimentation carnée…

Dans la même logique, l’accent est mis sur l’impact négatif du changement climatique, avec l’évocation de la nécessité de « sauver la planète » pour empêcher la « fin de l’humanité ». L’exemple principal qui illustre cet écologisme anthropocentré est celui de la scène où une femme pleure en affirmant que c’est la consommation de viande qui a occasionné les inondations qui lui ont fait perdre sa maison. Sauf que, si la consommation d’aliments carnés a effectivement d’indéniables répercussions environnementales, la préoccupation pour l’environnement ne conduit pas au végétalisme ni même à cesser les autres formes d’exploitation animale. C’est donc là encore un argument gênant, car il n’est pas pertinent pour promouvoir le véganisme, et qu’il détourne encore une fois des seules victimes du spécisme : les animaux non humains.

Même Maud Polikoff, le personnage qui sert de caution féministe au film, dénonce le sexisme de l’exploitation animale… sans vraiment dénoncer l’exploitation animale en tant que telle. Il s’agit là encore d’un habile décentrement. On nous fait adopter un point de vue qui détourne notre attention des animaux non humains.

Il y a un passage tout à fait évocateur de cette dynamique d’invisibilisation : lors d’une séquence sur les différences de traitement entre les animaux dits de compagnie et les animaux qui sont mangés… il a là encore été choisi de mettre le focus sur la souffrance humaine, en montrant un enfant qui fond en larmes quand on lui indique que certains animaux sont des animaux de compagnie et que d’autres sont mangés.

Toute cette attention portée aux souffrances humaines, au détriment du temps à parler des véritables victimes du carnisme est gênante… C’est exactement comme si on faisait un film sur le sexisme et le patriarcat, en montrant principalement des hommes qui souffrent du suprémacisme masculin et de la découverte de leur privilèges sociaux, au détriment du temps alloué à montrer la réalité des violences systémiques et des souffrances infiniment plus grandes que subissent les personnes sexisées… Cela paraîtrait indécent, n’est-ce pas ? C’est pourtant exactement ce qui nous est montré dans « Carnage ».

C’est d’ailleurs intéressant de noter qu’il y a tout de même la reconnaissance du statut animal des personnes humaines, avec l’affirmation que « nous sommes toustes des animaux » (« We are all animals »)… mais sans mise en perspective avec des considérations antispécistes, juste pour alimenter le narratif que les humain.es sont autant victimes que les animaux non humains de la domination spéciste. C’est ce qui ressort en effet du récit de ce film et de deux phrases choc que j’ai pu relever, à savoir l’affirmation que « tous les animaux commettent des erreurs » (« All animals make mistakes »), mais aussi que « personne n’est à blamer, nous sommes toustes de victimes » (« Nobody is to blame, we are all victims »). Cela induit une forme de déresponsabilisation à travers le déni du suprémacisme humain. Il s’agit ni plus ni moins que de mettre sur un pied d’égalité humain.es et non humain.es comme victimes du spécisme. Nier de manière aussi décomplexée le suprémacisme humain et notre responsabilité dans la domination spéciste exercée sur les animaux non humains, il fallait oser !!!

Mais ce n’est pas tout… Car pour en revenir aux souffrances humaines, il me faut mentionner le fil conducteur de ce film, à savoir la culpabilité immense des personnes qui vivent dans cette société futuriste végane et qui n’assument pas d’avoir par le passé mangé des animaux. C’est bien simple : la CULPABILITÉ, c’est le sentiment dominant de ce documentaire.

Il est aussi souvent question de honte, de remords, de pardon, et même de confession… On observe également une tendance à psychopathologiser les personnes qui mangent ou ont mangé de la viande. Notamment lorsque ces personnes sont qualifiées de « pervers » ou de « malades mentaux ». Mais aussi à travers les scènes récurrentes qui montrent un groupe de parole animé par une médecin pour aider les personnes qui ont mangé de la viande dans le passé à vivre avec leurs traumatismes, à faire preuve d’auto-compassion, à se pardonner, à se libérer de leur honte et de leur culpabilité. Autrement dit, à les aider à digérer leur passé (« swallowing the past », c’est d’ailleurs le sous-titre du film). Ces scènes avec quantité de larmes et de cris sont particulièrement malaisantes en ce qu’elle mettent encore une fois au centre les souffrances humaines, au détriment des véritables victimes de l’exploitation animale.

En fait, ce film présente le véganisme comme l’aboutissement d’un cheminement personnel, voire spirituel et non pas comme l’aboutissement d’une lutte politique. Les mécanismes de domination et d’oppression spécistes ne sont jamais nommés ni évoqués : le focus est constamment mis sur l’exigence de pureté morale individuelle, au détriment de la dimension éminemment politique de la lutte pour la fin de l’exploitation des individus animaux.

Cette dépolitisation de la lutte pour les droits des animaux non humains est également perceptible dans la dimension légaliste de ce film. En effet, la criminalisation de l’exploitation animale y est présentée comme l’aboutissement de la lutte des activistes véganes, le point final de leur combat. Sauf que… la promulgation d’une loi n’a malheureusement jamais suffit à faire disparaître les oppressions. Par exemple, en France les discriminations racistes, sexistes ou homophobes sont interdites par la loi. Nous devons pourtant constamment lutter car le racisme, le sexisme et l’homophobie sont des oppressions de nature systémique, que la loi seule ne permet pas de faire disparaître. Autrement dit : ce n’est pas parce qu’on a des lois contre les discriminations sexistes que la société cesse d’être patriarcale. Hé bien, pour le spécisme, c’est pareil : les avancées légales sont certes, réjouissantes, mais ne devraient pas être perçues ni présentées à tort comme l’aboutissement des luttes antispécistes.

Un autre passage qui m’a posé problème, c’est celui de la découverte d’une machine qui permet de lire les pensées des animaux non humains et de les traduire dans le langage humain. Dans le documentaire, on voit des scientifiques poser une sorte de casque sur des animaux d’élevage et découvrir que ces individus ont des sentiments, ont envie de vivre, de ne pas être exploités, enfermés ni mis à mort. Et c’est dommage, parce que ça aurait été une belle une occasion de parler plutôt des travaux scientifiques sur la sentience animale. Mais non, c’était visiblement un bon prétexte pour anthropomorphiser les animaux non humains, donc ramener encore une fois leurs souffrances aux humains. Comme s’il fallait que les animaux non humains parlent comme nous, manient des concepts purement humains avec notre langage pour que l’on commence à considérer sérieusement leurs besoins fondamentaux…

Ce passage illustre parfaitement la déconsidération morale des animaux qui ne sont pas dotés de la parole. On nie leurs ressentis, leurs aptitudes à communiquer, leurs besoins… bref, on nie leur sentience. A ce sujet, je vous renvoie vers l’excellent ouvrage « Braves bêtes » de Sunaura Taylor, dans lequel elle propose des développements particulièrement instructifs et elle affirme que «  considérer que les animaux sont des sans-voix, c’est définir la notion de voix selon une conception validiste ».

Bref, il y aurait sûrement encore beaucoup à dire pour développer tous ces aspects du film, et d’autres encore. Mais si je dois résumer les problèmes majeurs que j’identifie dans ce film, le premier, c’est la réduction du véganisme à des choix alimentaires. Et puis, bien sûr, la dépolitisation du sujet, l’invisibilisation des dynamiques de domination spécistes et du suprémacisme humain. C’est de cette dépolitisation que découle l’invisibilisation des victimes du spécisme et l’accent qui est mis sur la souffrance des oppresseurs. Une autre conséquence de la dépolitisation du sujet, c’est le recours fréquent à des arguments qui n’ont absolument rien à voir avec le véganisme, comme la santé et l’écologie. Il me semble également problématique de glorifier le pacifisme, en occultant la complémentarité des différentes stratégies militantes et la complexité des luttes sociales. Et enfin, le légalisme me semble tout aussi questionnable, comme on l’a déjà évoqué.

Personnellement, ça m’a fait pas mal réfléchir, et ce film a achevé de me convaincre que la définition que l’on donne habituellement du véganisme n’est pas vraiment satisfaisante. Celle qu’on utilise le plus souvent, c’est celle de la Vegan Society, qui précise que « le véganisme est une philosophie et un mode de vie qui cherche à exclure – autant que possible – toutes les formes d’exploitation et de cruauté faite aux animaux pour se nourrir, se vêtir ou tout autre usage. »

Je crois que, personnellement, à l’avenir je préférerai employer une définition bien plus politique. Comme par exemple celle de Leslie J. Cross, qui définit le véganisme comme « les principes de l’émancipation des animaux de l’exploitation humaine ». C’est bref et, sans nommer le spécisme, ça intègre clairement le concept de suprémacisme humain.

Je dois avouer que j’aime aussi beaucoup la définition de Sunaura Taylor dans l’ouvrage « Braves bêtes », que j’ai mentionné plus tôt. Elle y définit le véganisme comme « un acte de résistance par le corps à la réification et à l’exploitation qui sévissent par delà des différences – une façon de littéralement incarner ses convictions éthiques et politiques au quotidien ».

Et je vous laisserai là dessus parce que ces définitions amènent – il me semble – pas mal de réflexions 😉