A l’heure où il devient vital de prendre enfin en considération les aspects environnementaux de nos systèmes de production agricole, la loi Duplomb vient au contraire ruiner tout espoir en des mesures visant à développer des systèmes durables. Il y est question d’autoriser l’utilisation de plus de pesticides encore, mais aussi de faciliter l’implantation de méga-bassines et d’augmenter encore la taille des élevages d’animaux destinés à être consommés. Bref, rien ne va…
Et pourtant… face à cette menace, certain·es font l’erreur de :
– réduire les enjeux de la loi Duplomb au seuls pesticides (occultant au passage les nombreux autres aspects problématiques),
– réduire les effets des pesticides aux seuls effets sur les humain·es (balayant d’un revers de main leur impact environnemental et leurs effets sur les autres animaux),
– clamer avec assurance que les pesticides n’ont aucun effet néfaste sur la santé humaine.
Or, pour ne répondre qu’à ce dernier point, rien n’est moins sûr… Les travaux de l’INSERM à ce sujet par exemple (https://www.inserm.fr/expertise-collective/pesticides-et-sante-nouvelles-donnees-2021/), montrent bien qu’il est déraisonnable, en l’état actuel de nos connaissances, de conclure à l’innocuité totale des pesticides. Des liens conséquents ont en effet été établis entre certains pesticides et certaines maladies graves (cancers, maladies neurodégénératives, maladies respiratoires…), ce qui amène à faire preuve d’une grande prudence lorsqu’il est question d’élargir encore la gamme des pesticides autorisés.
Au delà des risques inhérents à cet aspect précis de la loi Duplomb, la confiscation de l’eau à travers les méga-bassines et l’augmentation de la taille des élevages intensifs (avec des conséquences environnementales, sanitaires et éthiques désastreuses) devraient nous conduire à nous opposer à cette législation, qui va clairement à l’encontre de ce dont nous aurions besoin pour assurer notre souveraineté alimentaire de manière durable.
Aussi, si vous ne l’avez pas encore fait, je vous encourage à manifester votre opposition à cette loi en apposant votre signature numérique sur cette pétition qui regroupe déjà presque 2 millions de signatures : https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/i-3014