Être écolo jusque dans l’assiette !

En ce jour d’ouverture de la COP30, parlons un peu d’écologie dans l’assiette !

Si la plupart d’entre nous pense volontiers qu’être écolo en terme d’alimentation c’est manger bio, local et zéro déchet, nous somme encore trop peu à considérer le principal levier dont nous disposons, qui est la végétalisation des repas. Et c’est bien dommage, car réduire ou supprimer sa consommation de produits d’origine animale, c’est (de très loin!) l’écogeste individuel qui a le plus d’effet sur l’impact environnemental de nos repas, notamment en réduisant drastiquement les émissions de gaz à effet de serre et les ressources en eau employées, mais aussi en atténuant l’impact sur la biodiversité.

Loin de moi l’idée de vous dissuader de consommer local, bio et zéro déchet ! Ce sont des habitudes tout ce qu’il y a de plus louables et je vous encourage à les maintenir si vous les avez déjà adoptées. Mais pour optimiser l’impact environnemental de son assiette, rien ne vaut la réduction ou suppression de la viande et des produits laitiers, deux catégories d’aliments à l’impact environnemental désastreux.

Cela nécessite de repenser son alimentation en intégrant notamment plus souvent des aliments végétaux riches en protéines et en fer, tel que les légumineuses (pois chiches, lentilles, soja, haricots secs…) et leurs variantes (pâtes de légumineuses, tofu, protéines de pois texturées, flocons de légumineuses…). Ce qui est à la fois plus écolo, moins onéreux et compatible avec une alimentation locale, bio et zéro déchet ! Tout en étant bien évidemment bénéfique en terme de bien-être animal, cela va sans dire.

Il est par contre important d’avoir une certaine vigilance concernant la vitamine B12, car lorsque l’on consomme moins de 7 portions de viande ou de poisson par semaine, on s’expose à un risque de carence lié à un déficit d’apports alimentaires. Dans ce contexte, il suffit de prendre un complément de vitamine B12 (qui est issue de la synthèse bactérienne), en respectant les dosages recommandés selon votre âge. A ce sujet, je renvoie bien volontiers vers les notes scientifiques de l’ONAV sur les besoins en vitamine B12 des personnes flexitariennes, végétariennes et végétaliennes, mais aussi à Végéclic.com, outil en ligne d’aide à la prise en charge médicale de ces mêmes personnes. Et je vous encourage bien sûr à vous faire accompagner par un⸱e médecin ou diététicien⸱ne formé⸱e aux spécificités des alimentations végétales si vous en ressentez le besoin.


Source des visuels :

– Tableau des écogestes individuels : Carbone 4, Alexia Soyeux, rapport « Faire sa part », juin 2019

– Tableau des émissions de gaz à effet de serre par aliment : Our world in data, Hannah Richie, article « You want to reduce the carbon footprint of your food? Focus on what you eat, not whether your food is local », janvier 2020

– Tableau de l’impact environnemental du lait et des alternatives végétales au lait : Our world in data, Hannah Ritchie, article « Dairy vs. plant-based milk: what are the environmental impacts? », janvier 2022

– Arbre décisionnel vitamine B12 : vegeclic.com

Voir également l’étude suivante, qui étudie l’impact environnemental de l’alimentation (émission de GES, consommation d’eau, utilisation des sols, eutrophisation, biodiversité) selon la proportion de produits d’origine animale : Scarborough, P., Clark, M., Cobiac, L. et al. Vegans, vegetarians, fish-eaters and meat-eaters in the UK show discrepant environmental impacts. Nat Food 4, 565–574 (2023) – Je parlais de cette étude ici : https://sohan-tricoire.fr/etre-vegetarien-cest-meilleur-pour-lenvironnement/