Le goûter, ça sert à quoi ?

Pas mal de mes patient·es rejettent l’idée de prendre un goûter, considérant que ça serait « de trop » et que cela risquerait de leur faire prendre du poids (ou de les empêcher d’en perdre). D’autres voient le goûter comme une collation réservée aux enfants et s’interdisent de manger en dehors des trois repas principaux.

Pourtant, même à l’âge adulte, le goûter peut être un repas qui s’intègre parfaitement dans le cadre d’une alimentation équilibrée. Il est parfois même très recommandé, notamment si le temps entre le repas du midi et celui du soir est long et qu’il est compliqué d’arriver à l’heure du dîner autrement qu’avec une faim intense. Car cette faim très forte peut conduire à se jeter sur n’importe quel aliment à portée de main, à grignoter en préparant le dîner, à manger très vite… et en conséquence à manger beaucoup trop par rapport à ses besoins.

Le fait de structurer sa journée en prévoyant un goûter permet également de couper court à d’éventuels grignotages et achats compulsifs dans les situations où l’on avait pas prévu de collation pour répondre au petit creux de 16 heures.

Autrement dit : ironiquement, en évitant de prendre un goûter par crainte de prendre du poids, on peut se retrouver à sur-manger… donc à prendre du poids.

En bref, le goûter instauré comme un repas à part entière permet de mieux répartir les apports énergétiques sur la journée, de faire le plein d’énergie pour la seconde partie de l’après-midi et d’éviter les grosses faims et grignotages.

Le goûter peut également être un moment de détente lorsqu’il est pris par exemple pendant une pause au travail ou en famille, entre ami·es. Ça peut également être un moment de plaisir lorsque l’on choisit de consommer des aliments que l’on apprécie et que l’on prend le temps de savourer.

Je me permets de citer une patiente qui m’a dit récemment : « Le goûter, c’est un espèce de câlin. » 🥹

On peut par exemple se régaler au goûter en piochant selon son appétit parmi les groupes d’aliments suivants :

  • Fruit frais ou compote, idéalement sans sucres ajoutés.
  • Graines oléagineuses : amandes, noisettes, noix… sans sel ajouté.
  • Produit laitier de type fromage blanc, yaourt ou fromage frais.
  • Produit céréalier, idéalement complet : pain, flocons d’avoine.

Voici quelques exemples de goûters pour illustrer ces propositions, dont la quantité est bien sûr à adapter à votre faim et vos besoins :

  • Un fromage blanc nature avec des fruits rouges.
  • Un morceau de pain complet avec du fromage frais ou du houmous.
  • Une banane avec un carré de chocolat noir.
  • Une petite poignée de noisettes avec un carré de chocolat noir.
  • Une petite poignée d’amandes avec une compote de pommes.
  • Un petit pain grillé complet avec un peu de purée de cacahuètes.
  • Un yaourt avec des flocons d’avoine et des morceaux de poire.

Pour ce qui concerne les aliments très gras et/ou sucrés (beignets, viennoiseries, pâtisseries, céréales pour petit-déjeuner, biscuits, barres chocolatées, chips, sodas etc), l’idéal n’est pas de les bannir, mais plutôt de les réserver pour des consommations ponctuelles. Car ces aliments sont peu rassasiants et il risquent de perturber votre équilibre nutritionnel s’ils sont consommés trop souvent ou en trop grande quantité.