Pourquoi les végétarien·nes sont plus souvent en dépression ?

Récemment, on m’a rapporté les propos d’une psychiatre qui soutenait qu’une alimentation végétalienne empêchait la synthèse correcte des neurotransmetteurs et favorisait la dépression. A l’inverse, on croise parfois des médecins qui soutiennent la théorie inverse, à savoir que plus on mange végétal, moins on a de risque d’être en dépression et mieux on en guérit. Quand j’entends ce genre de chose, y a le patient dépressif en moi qui a envie de dire quelque chose comme :

« Mais vous avez pas un peu fini de nous faire culpabiliser en voulant nous faire croire que toutes les maladies du monde découlent de ce qu’on mange ? Vous seriez pas naturopathes à tout hasard ?! Puis mettez vous d’accord un peu hein, parce que là vous dites tout et son contraire… Et si pour changer vous arrêtiez de nous faire caguer avec vos conneries et vous nous proposiez une prise en charge sérieuse qui agit concrètement sur les causes réelles de nos maladies psychiatrique… plutôt que de nous imposer vos croyances hygiénistes de merde ?  »

Ouais, la prise en charge de la dépression c’est un sujet qui me met facilement en colère. Comme beaucoup d’autres en fait… Mais bon, quand tu as survécu à la fois à une dépression chronique ET aux conseils de merde que les médecins, psy ou naturopathes ont pu te donner… ça crée comme une légère tension à ce sujet. J’ai même embrouillé il y a quelques jours des témoins de Jéhovah qui proposaient de soigner les maladies psychiatriques avec la Bible. Comme quoi, quand on croit avoir déjà tout entendu sur le sujet, on est parfois encore surpris.e.

Mais bon, si je me calme un peu, je me dis que les liens entre dépression et consommation de produits d’origine animale méritent qu’on fasse une recherche sérieuse dans la littérature scientifique. Parce qu’après tout, ce n’est pas parce que les discours à ce sujet sont contradictoires que dans le lot il n’y en a pas quelques un.es qui ont raison…

Je vous propose donc qu’on fasse cette recherche ensemble ! (mais je comprendrais teeeeellement si vous n’aviez pas la patience de lire le résumé de cette petite enquête et que vous préfériez sauter directement à la conclusion…)

On va commencer par aller sur un moteur de recherche spécialisé (PubMed) et faire une recherche par mots clés. On va saisir « vegan » (le terme employé pour qualifier en anglais aussi bien le véganisme que le végétalisme) et « depression » (sans accent, puisque c’est en anglais). Comme on a pas 5 jours à consacrer à cette recherche, on va aller à l’essentiel en mettant des filtres pour sélectionner les études les plus récentes et les plus qualitatives : on va demander à ne voir que les méta-analyses et revues systématiques publiées ces 5 dernières années. Et bim, nous voilà avec 4 publications à aller lire !

Ce que je vous propose, c’est d’aller jeter un œil à chacune d’entre elles dans l’ordre chronologique de leur publication.

On commence donc par une revue systématique publiée en 2021 et intitulée « Viande et santé mentale : une revue systématique sur la non-consommation de viande et la dépression, l’anxiété et les symptômes associés ». Après application des critères d’exclusion, l’échantillon total des 18 études retenues représente plus de 160 000 personnes réparties un peu partout dans le monde. La conclusion de la revue indique que les études qui examinent les liens entre la consommation de viande et la santé mentale sont de qualité très variable. La majorité des études retenues, notamment celles qui sont de meilleure qualité, montrent que les personnes qui évitent la consommation de viande présentent des taux ou un risque significativement plus élevés de dépression, d’anxiété et/ou de comportements d’automutilation, mais le design des études ne permet pas de conclure à un lien de causalité.

Quand on creuse un peu dans la publication, on peut y lire qu’une des principales limites de cette étude, c’est qu’elle repose sur des études basées sur des données nutritionnelles auto-déclarées, avec tous les risques de biais que cela induit…

Mais le passage qui me semble le plus important dans cette publication, c’est celui-ci : « Une chose qu’il pourrait être important de prendre en compte lorsque l’on considère ces résultats parfois contradictoires sur les relations temporelles, ce sont les différences selon les facteurs qui peuvent conduire à se passer de viande (par exemple, des croyances religieuses, des considérations de santé ou éthiques, ou bien le statut socio-économique). Par exemple, les personnes défavorisées qui ne consomment pas de viande en raison de son coût peuvent présenter un risque plus élevé de problèmes de santé pour tout un tas de raisons indépendantes de leur non-consommation de viande. Ainsi, les recherches futures examinant les relations temporelles devraient établir des distinctions claires entre les individus et les populations qui s’abstiennent de consommer de la viande en raison de considérations éthiques, religieuses ou liées à la santé, ou ceux qui ne consomment pas de viande pour des raisons économiques. »

En bref, il existe de nombreux facteurs de confusion actuellement non pris en compte dans les études menées sur les liens entre consommation de viande et santé mentale. Ce qui amène les auteurices de cette publication à faire preuve de prudence et à conclure que leur étude « ne soutient pas l’évitement de la viande comme stratégie bénéfique pour la santé mentale. »

Bon, ça ne nous avance pas beaucoup pour démêler le vrai du faux. Mais passons à la publication suivante, qui date de 2021 et qui est intitulée « Végétarisme et végétalisme en lien avec la santé mentale et les capacités cognitives : revue systématique et méta-analyse ». Cette étude, qui inclut 13 publications pour un total de presque 18 000 personnes, conclut que les alimentations végétariennes et végétaliennes sont liées à un risque plus élevé de dépression et des scores plus bas d’anxiété, mais que plus d’études de meilleure qualité sont nécessaires pour conclure à des corrélations, qu’elles soient négatives ou positives.

Les auteurices font une précision qui a attiré mon attention : « La présente méta-analyse indique de potentiels effets négatifs sur la santé mentale chez les personnes qui adoptent une alimentation végétarienne ou végétalienne. Malgré les bienfaits de ces alimentations, plusieurs études ont montré des liens entre des carences nutritionnelles chez des personnes végétariennes et végétaliennes et une moins bonne santé mentale. » Sont notamment mentionnées des carences en certains acides aminés et acides gras et en vitamine B12. Intéressant ! Ça ne serait donc pas la nature végétale de l’alimentation qui pose problème, mais le fait que ces personnes n’aient pas une alimentation équilibrée, c’est à dire une alimentation qui couvre leurs besoins nutritionnels… Les auteurices précisent d’ailleurs qu’ « une alimentation végétale bien équilibrée apporte les protéines, lipides, glucides, vitamines et minéraux nécessaires à une santé optimale ». Cette proposition d’explication ne me semble pas du tout déconnante, parce que les informations fiables pour mettre en place une alimentation végétalisée équilibrée sont encore trop peu accessibles et méconnues des personnes concernées. Tout comme les professionnel.les de santé correctement formé.es pour accompagner ces personnes sont rares…

Une autre explication suggérée dans cette méta-analyse me semble pertinente aussi : à savoir que dans de nombreuses populations, les personnes végétariennes et végétaliennes sont très minoritaires, et que le fait d’appartenir à un groupe minoritaire peut altérer le bien-être des individus concernés. Explication probable aussi (il me semble) parce que le choix d’une alimentation qui va à contre-courant des normes diététiques, culturelles et sociales, c’est franchement pesant au quotidien.

Bref, là encore les auteurices déplorent l’absence de prise en considération des facteurs confondants tels que les facteurs socio-démographiques, l’activité physique, la consommation d’alcool et de tabac, le poids et les antécédents médicaux. Iels souhaitent donc voir des études plus rigoureuses à ce sujet, et menées sur des durées plus longues, avant de s’aventurer à conclure à des liens de causalité.

Bon, on commence à se faire une petite idée de ce qu’on peut s’autoriser à penser du sujet, mais on ne va pas s’arrêter en si bon chemin ! Passons à la troisième étude de notre enquête…

Publiée en 2022, cette revue systématique porte sur l’association entre les alimentations végétariennes et végétaliennes et la dépression. Les auteurices mettent en avant une grande hétérogénéité dans les études retenues pour réaliser leur revue, tant dans leur méthodologie que leurs conclusions. En effet, 44 % d’entre elles concluent à un risque de dépression plus élevée chez les personnes ayant une alimentation végétarienne ou végétalienne, alors que parmi les autres études (les 56 % restants), la moitié concluent à un impact bénéfique des ces alimentations sur la dépression et l’autre moitié conclut à une absence de corrélation entre ces alimentations et la dépression. Les auteurices précisent que sur les 4 études les plus qualitatives incluses dans leur revue, 3 concluent à un risque de dépression plus élevé chez les personnes végétariennes et végétaliennes. Mais iels soulignent également que la variabilité des conclusions peut s’expliquer par des différences culturelles importantes dans les pays où les études ont été menées (ce qui peut conduire à faire varier grandement la composition des repas végétariens ou végétaliens typiques). D’autres facteurs impactent aussi les résultats, comme la durée de l’étude, l’âge, le poids ou l’état de santé des personnes qui y participent, mais aussi leurs motivations à adopter de telles alimentations, ou bien encore la prise en compte (ou pas) de facteurs confondants majeurs comme l’IMC, le niveau d’activité physique, le niveau d’éducation, le statut marital, la consommation de tabac, la prise de compléments alimentaires etc.

Pour expliquer le risque de dépression plus élevé chez les personnes végétariennes et végétaliennes observé dans certaines études, les auteurices mentionnent de possibles carences nutritionnelles, un peu comme l’ont fait les auteurices de la publication qu’ont a passé en revue juste avant celle-ci. Iels évoquent notamment de possibles carences ou déficits en vitamine B12, en acides gras et en fer. Mais iels précisent que la teneur élevée en fruits, légumes et glucides des alimentations végétalisées pourraient être des facteurs protecteurs vis à vis de la dépression.

Face à des données aussi contradictoires et hétérogènes, les auteurices indiquent qu’il convient de mener plus d’études pour en tirer des conclusions fiables et établir s’il existe (ou pas) un lien de causalité.

Bon, à ce stade, je pense que comme moi vous commencez à douter fortement de l’existence d’un lien de causalité entre dépression et végétarisme ou végétalisme… Mais avant de tirer des conclusions de tout cela, on va tout de même se pencher sur la quatrième publication de notre enquête, à savoir une méta-analyse publiée en 2023 par une équipe composée majoritairement des mêmes personnes que celles qui ont publiée la première que nous avons passée en revue dans cette série de quatre.

Dans cette publication, 20 études ont été sélectionnées, pour un total de plus de 170 000 personnes. Il en ressort que la consommation de viande est associée (sans aucune ambiguïté) avec des niveaux plus faibles de dépression et d’anxiété. Plus les études à ce sujet sont rigoureuses, plus cette association est forte.

Un des apports de cette publication, c’est d’avoir étudié le genre et son influence sur cette association. Et cette influence… elle est nulle. C’est à dire que le genre n’impacte pas l’association observée entre dépression et consommation de viande : les hommes et les femmes sont concerné.es de manière équivalente. Par contre, les auteurices soulignent ne pas avoir pu prendre en compte d’autres covariables, pour lesquelles les données n’ont pas été collectées dans toutes les études analysées (comme l’IMC, l’âge d’adoption du régime alimentaire, la durée de ces habitudes alimentaires, les antécédents médicaux, la situation économique ou bien la culture d’appartenance).

Mais, malgré la solidité de la corrélation observée entre absence de consommation de viande et dépression, les auteurices précisent que le design des études réalisées à ce jour ne permet pas de conclure à un lien de causalité. Notamment car seules deux des études incluses dans leur analyse donnent des information de temporalité. Les auteurices précisent également que l’impact sur ce sujet de recherche des différentes motivations qui conduisent à se passer de viande n’a pas encore été convenablement étudié.

Voilà, donc pas de grande surprise dans cette publication en comparaison avec les autres, mais c’est bien normal, parce qu’il est peu probable qu’en une année de temps la recherche ait révolutionné nos connaissances à ce sujet.

Conclusion

Bon, que peut-on conclure de tout ça ? Hé bien, je vais vous livrer mes conclusions personnelles à ce sujet et tenter d’ouvrir un peu vers des perspectives que la littérature scientifique que nous avons passée en revue n’a pas abordées.

Pour résumer les choses : en l’état actuel de nos connaissance, on sait qu’il y a plus de personnes dépressives parmi les personnes qui ont une alimentation végétarienne ou végétalienne que parmi les personnes qui mangent de la viande… mais on n’a aucune certitude sur l’existence (ou pas) d’un lien de causalité. C’est à dire qu’on ne peut pas affirmer qu’une alimentation végétarienne ou végétalienne augmente le risque et les symptômes de la dépression. A l’inverse, on ne peut pas affirmer non plus que la consommation de viande diminue le risque et les symptômes de la dépression. Donc si on vous recommande de manger de la viande (ou au contraire de ne pas en manger) pour prévenir ou traiter la dépression, hé bien c’est du vent, ça ne repose sur aucune donnée sérieuse.

Par contre, ce que l’on sait, c’est qu’il existe plusieurs nutriments pour lesquels des carences peuvent avoir des implications en termes de santé mentale. On sait aussi que les informations fiables pour équilibrer une alimentation végétarienne ou végétalienne sont encore trop peu accessibles et noyées dans un flot de désinformation gigantesque. Et malheureusement, trop peu de professionnel.les de santé sont correctement formé.es pour accompagner au mieux les personnes concernées par ces alimentations.

Alors la meilleure suggestion que je pourrais vous faire si vous avez une alimentation végétarienne ou végétalienne et que vous souhaitez prévenir ou traiter des états dépressifs, c’est de vous rapprocher de professionnel.les de santé formé.es aux spécificités de ces alimentations. Par exemple en consultant le répertoire des pro de santé mis en ligne par l’ONAV, l’Observatoire National des Alimentations Végétales. Vous y trouverez notamment des diététiciens et diététiciennes qui consultent un peu partout en France ou en visio… comme moi. Mes collègues et moi-même pouvons vous conseiller au mieux pour équilibrer votre alimentation et minimiser le risque de carences nutritionnelles, en prenant en compte vos contraintes et préférences individuelles.

Et pour ne pas prendre le risque d’être mal compris.e, je précise qu’une prise en charge diététique ne replace bien évidemment pas une prise en charge médicale et psychothérapeutique (ça me parait évident mais il me semble que c’est plus prudent de le verbaliser !)

Et si vous voulez consulter des ressources fiables sur l’équilibre nutritionnel végétarien ou végétalien, je glisse en note de bas de page quelques sites et ouvrages incontournables à ce sujet.

Bon, maintenant qu’on a conclu sur la dimension diététique de la chose, il y a quelques réflexions plus sociologiques et politiques que je voulais partager avec vous. Si vous vous rappelez bien, dans la deuxième étude que j’ai résumée, les auteurices évoquent la possibilité que le choix d’une alimentation si minoritaire qu’une alimentation sans viande est susceptible d’avoir des répercussions sur le bien-être et la santé mentale des gens, en raison de son caractère minoritaire justement. Deux des études mentionnent aussi la possibilité que les différentes motivations qui conduisent à se passer de viande puissent avoir des répercussions différentes sur la santé mentale.

Et à ce sujet justement, il me semble important de rappeler que la motivation principale qui conduit des personnes à se passer de viande et de produits d’origine animale, c’est une motivation éthique (en tout cas dans les pays dits « occidentaux »). Cette motivation résulte de la prise en considération des intérêts des animaux, de la volonté de ne pas leur infliger des souffrances inutiles, mais aussi d’une remise en question de l’exploitation animale et de l’idéologie spéciste qui la sous-tend.

La plupart des personnes végétariennes et végétaliennes ont une conscience élevé des discriminations et oppressions subies par les animaux non-humains. Il peut en découler un mal-être profond face à l’ampleur des souffrances que l’on dénonce, puisque, pour mémoire, on parle là de plus de 80 milliards d’animaux terrestres et plus de 1600 milliards de poissons sauvages tués chaque année.

Le mal-être lié à cette conscience éthique et politique est possiblement accentué par le fait que nous sommes une minorité à porter des revendications qui remettent en question l’exploitation animale. C’est en effet assez déprimant de constater que l’immense majorité des personnes qui nous entoure n’a pas conscience de l’ampleur des souffrances et discriminations subies par ces animaux… ou bien que les gens s’en moquent en invoquant divers arguments fallacieux ou inconsistants, comme la souffrance des végétaux, la préservation des traditions ou bien encore la supériorité du plaisir gustatif sur les besoins vitaux d’individus sentients. Bref, on se sent bien seul.es à porter cette lutte sociale, pour laquelle notre engagement dépasse très souvent nos choix alimentaires.

Alors, pour tout vous dire, j’ai regardé si des chercheurs et chercheuses avaient déjà mené des travaux sur de possibles liens entre santé mentale et conscience des oppressions, ou bien entre santé mentale et engagement politique dans des luttes sociales. Hé bien, peut-être que c’est parce que je n’ai pas utilisé les bons mots clés, mais je n’ai trouvé qu’une seule étude (dites moi si vous en avez d’autres sous le coude !), dont les résultats sont contradictoires selon les groupes étudiés. Et dont on ne peut de toute façon rien tirer pour les personnes engagées pour les droits des animaux, puisque cette étude porte (entre autres choses) sur les effets sur la santé mentale de l’activisme politique anti-raciste de jeunes étudiant.es noir.es et latino-américain.es sur leur campus. Elle porte donc sur l’engagement militant contre des discriminations subies par les personnes qui participent à l’étude. Ce qui n’est bien évidemment pas le cas des personnes végétariennes et végétaliennes, qui ne sont pas victimes des discriminations spécistes. De plus, la place occupée par la lutte antispéciste reste extrêmement minoritaire en comparaison avec la lutte contre le racisme, la comparaison serait donc doublement inadaptée.

Bref, si j’en crois le peu de données que j’ai pu trouver à ce sujet, la question de l’impact sur la santé mentale de la conscience des oppressions systémiques et de l’engagement que l’on prend pour lutter contre semble se poser de manière extrêmement timide pour le moment. Il me semble que c’est pourtant un facteur majeur à prendre en considération pour aborder la santé mentale de nombreuses personnes. Notamment de celles qui font des choix de consommation en conséquence de cela, comme les personnes végétariennes et végétaliennes. Je me trompe peut-être, mais je pense que l’on passe possiblement à côté de tout un pan des explications de ce lien entre consommation de viande et santé mentale si les chercheurs et chercheuses continuent à négliger cet aspect là dans leurs protocoles expérimentaux.

Mais nous verrons bien ce que l’avenir de la littérature scientifique nous réserve comme surprises à ce sujet. D’ailleurs, sur le même thème, je voulais vous dire que je me suis mis.e sur Instagram depuis peu (ne me jugez pas…), et j’ai découvert un profil pas beaucoup plus ancien que le mien qui traite de santé mentale et de politique de manière fort sympathique ! Si vous ne le suivez pas encore, je ne peux que vous encourager à le faire : il s’agit du profil « Politiser la santé mentale ».

Sur ce, j’espère que cet article vous aura inspiré quelques réflexions et que vous n’hésiterez pas à le partager s’il vous semble pertinent !


Quelques ressources fiables au sujet des alimentations végétarienne et végétalienne :

– L’ouvrage « La science de l’alimentation végétale », par Léa Lebrun et Fabien Badariotti.

– Le site vegeclic.com, outil en ligne d’aide à la prise en charge des patient.es végétarien.nes et végétalien.nes.

– Les positions scientifiques de l’ONAV, l’observatoire national des alimentations végétales.

– Le site jemangevegetal.fr, site d’information sur les alimentations végétales au quotidien.

Pour se former aux spécificités des alimentations végétales en temps que professionnel.le de santé

– la formation du CFDC par Virginie Bach et Florian Saffer, dont je vous parlais ici.

– le DU « Alimentations végétariennes » de Sorbonne Université, dont je vous parlais ici.


Les études scientifiques mentionnées dans l’article sont les suivantes (dans l’ordre de leur apparition dans l’article) :

Dobersek U, Wy G, Adkins J, Altmeyer S, Krout K, Lavie CJ, Archer E. Meat and mental health: a systematic review of meat abstention and depression, anxiety, and related phenomena. Crit Rev Food Sci Nutr. 2021;61(4):622-635. doi: 10.1080/10408398.2020.1741505. Epub 2020 Apr 20. PMID: 32308009.

Iguacel I, Huybrechts I, Moreno LA, Michels N. Vegetarianism and veganism compared with mental health and cognitive outcomes: a systematic review and meta-analysis. Nutr Rev. 2021 Mar 9;79(4):361-381. doi: 10.1093/nutrit/nuaa030. PMID: 32483598.

Jain R, Larsuphrom P, Degremont A, Latunde-Dada GO, Philippou E. Association between vegetarian and vegan diets and depression: A systematic review. Nutr Bull. 2022 Mar;47(1):27-49. doi: 10.1111/nbu.12540. Epub 2022 Jan 19. PMID: 36045075.

Dobersek U, Teel K, Altmeyer S, Adkins J, Wy G, Peak J. Meat and mental health: A meta-analysis of meat consumption, depression, and anxiety. Crit Rev Food Sci Nutr. 2023;63(19):3556-3573. doi: 10.1080/10408398.2021.1974336. Epub 2021 Oct 6. PMID: 34612096.

Hope EC, Velez G, Offidani-Bertrand C, Keels M, Durkee MI. Political activism and mental health among Black and Latinx college students. Cultur Divers Ethnic Minor Psychol. 2018 Jan;24(1):26-39. doi: 10.1037/cdp0000144. Epub 2017 Jun 26. PMID: 28650179.