Binge Audio – Peut-on avoir un rapport apaisé à la nourriture ?

Vous connaissez Binge Audio ? Personnellement, en général j’aime beaucoup leurs podcasts. Du coup j’étais super enthousiaste en découvrant ce soir un épisode sur le rapport compliqué que l’on peut avoir à l’alimentation. Filez donc écouter cet épisode plein de réflexions stimulantes si le sujet vous intéresse !
Il y a malgré tout quelques points qui ont tout particulièrement attiré mon attention et qui nécessitent à mon sens quelques précisions (sans grande surprise, c’est en lien avec la naturopathie!). Comme je ne me voyais pas faire un commentaire de plusieurs milliers de caractères sous le podcast, je me livre à l’exercice ici.

Regard critique sur la naturopathie

Cette série d’articles a été rédigée avec la volonté de porter un regard détaillé et critique sur la discipline. Critiquer la naturopathie, en effet, mais je précise qu’il n’est pour autant pas question ici de remettre en cause les intentions louables des naturopathes, ni leur volonté sincère de prendre soin d’autrui. Il ne s’agit pas non plus de partir en quête d’une vérité absolue, mais d’alimenter des réflexions destinées à éviter de causer ou laisser perdurer des souffrances inutiles, de permettre à chacun.e de faire les meilleurs choix en termes de santé.

Un témoignage, est-ce une preuve ?

Lorsque l’on s’interroge sur les effets d’une pratique de soin, d’un régime alimentaire, d’un complément alimentaire ou tout autre intervention en rapport avec la santé, on pourrait être tenté.e de se fier aux témoignages que l’on reçoit. Car après tout, si tel régime a permis à votre voisine de perdre 20 kilos, c’est bien qu’il doit être efficace ? Et s’il existe des centaines de témoignages de personnes qui assurent que telle « médecine douce » leur a sauvé la vie, c’est donc bien que cela doit être vrai ? Et si tel médecin célèbre assure qu’il a guérit des milliers de patient.es avec sa méthode, c’est forcément vrai, n’est-ce pas ?

Le rôle des médecins dans l’essor des pseudo-médecines

Les médecins et autres professionnel-le-s de santé ont un rôle important à jouer pour éviter que leurs patient-e-s ne se détournent de la médecine et se précipitent dans les bras réconfortants des fake-meds. Les quelques pistes de réflexion développées ici consistent à valoriser une relation médecin / patient-e qualitative (écoute, explications thérapeutiques, absence de jugement et de comportements oppressifs), et à valoriser les prises en charge diététique et psychothérapeutique.